Le mardi sept novembre,
la Cour d’Appel
de Gand a condamné sept membres
du mouvement révolutionnaire turc
DHKP-C à des peines allant de
quatre à sept années d’emprisonnement.
La notion d’«organisation
terroriste» compte parmi
les principaux motifs invoqués
par la Cour pour justifier son verdict.
La figure du terroriste semble appeler
un régime d’exception. Sur
le plan juridique tout d’abord,
puisque cette condamnation repose sur
des articles du Code pénal introduits
par une loi de 2003 qui permettent notamment
de condamner des personnes sur la base
de leur appartenance à ce type
de groupement et ce, le cas échéant,
en l’absence de toute implication
avérée dans la commission
d’un acte délictueux ou
criminel. Sur le plan judiciaire ensuite,
puisque l’affaire a été instruite,
non par le Parquet de Bruges, dont dépend
le territoire sur lequel les infractions
principales ont été commises,
mais par le Parquet fédéral,
au motif que celui-ci était spécialisé en
matière de terrorisme. Le caractère
exceptionnel du traitement des affaires « terroristes » ne
se limite malheureusement pas à ces
deux plans juridique et judiciaire. Les
conditions d’incarcération
des personnes condamnées pour
des faits de terrorisme relèvent
d’un régime lui aussi d’exception.
Les témoignages des détenus
incarcérés à Bruges
diffusés par le Comité pour
la Liberté d’Expression
et d’Association et corroborés
par l’Observatoire International
des Prisons, la Liga Voor Mensenrechten
et la Ligue des Droits de l’Homme,
suscitent les plus grandes inquiétudes.
En effet, il apparaît notamment
au travers de ceux-ci que les prisonniers
sont isolés des autres détenus,
qu’ils sont confinés vingt-trois
heures sur vingt-quatre dans leur cellule,
que durant leur unique heure de répit,
ils sont seuls au préau, que les
visites qui leur sont autorisées
sont exclusivement celles de leurs avocats
ou dans certains cas d’un cercle
familial défini de manière
très restrictive, et enfin, que
certaines pratiques contribuent à organiser
une privation de sommeil. Les lampes
de leurs cellules restant allumées
en permanence, il leur est quasiment
impossible de dormir. La seule femme
condamnée n’a pas de famille
en Belgique et elle ne reçoit
aucune visite, puisque seuls les membres
de la famille nucléaire y sont
autorisés. Elle n’a vu personne
depuis le 28 février mis à part
ses avocats. La condamnation à une
peine d’emprisonnement pour des
faits qualifiés de « terroristes » semble
impliquer dans les faits un
second niveau de sanction. Les conditions
de détention particulièrement
dures créent une forme de double
peine paralégale, exposant ainsi
les individus à l’arbitraire
de l’administration pénitentiaire
ou de l’autorité politique
dont elle dépend.
Sauf à verser dans
une logique de l’expiation par
la souffrance, rien ne permet de justifier
pareil traitement. Aucun impératif
de sécurité ne
semble recommander la permanence de l’éclairage
ou de l’isolement total d’un
détenu. Quand bien même
un tel état de nécessité existerait,
ces pratiques ne seraient pas acceptables
pour autant. Comme le constatent les
organisations susmentionnées, « le
manque de sommeil et l’isolement
ont des conséquences désastreuses
sur l’état mental et physique
des individus » et « ces
méthodes sont contraires aux libertés
et droits fondamentaux ».
Que ce soit sciemment ou par négligence,
soumettre un individu à pareil
traitement revient à l’exposer à de
graves séquelles. Tolérer
que l’on inflige à une
personne un traitement générant
d’aussi lourdes souffrances s’apparente à l’acceptation,
sinon d’une forme de torture, du
moins de traitements inhumains ou dégradants.
Or, l’article 3 de la Convention
de sauvegarde des Droits de l’Homme
et des Libertés fondamentales
l’exprime sans ambages : « Nul
ne peut être soumis à la
torture ni à des peines ou traitements
inhumains ou dégradants ». La
jurisprudence de la Cour europénne
des Droits de l’Homme a donné chair à ce
principe général en rappelant
que « L’article
3 de la convention impose à l’Etat
de s’assurer que tout prisonnier
est détenu dans des conditions
qui sont compatibles avec le respect
de sa dignité humaine, que les
modalités d’exécution
de la mesure ne soumettent pas l’intéressé à une
détresse ou à une épreuve
d’une intensité qui excède
le niveau inévitable de souffrance
inhérent à sa détention
et que, eu égard aux exigences
pratiques de l’emprisonnement,
la santé et le bien-être
du prisonnier sont assurés de
manière adéquate » (Arrêt
Valasinas c. Lituanie du 24 juillet 2001).
La Cour européenne des droits
de l’Homme a en outre estimé qu’un
isolement social pouvait dans certaines
circonstances constituer une violation
de l’article 3 de la Convention
(arrêt Van der ven c. Pays-bas
du 4 février 2003). De plus, dans
une autre affaire (arrêt Kalachnikov
c. Russie du 15 juillet 2002), elle a
jugé que « les
conditions de sommeil étaient
encore aggravées par la lumière
constamment allumée dans la cellule,
ainsi que par les va-et-vient et bruits
générés par le grand
nombre d'occupants. La privation de sommeil
qui en est résultée doit
avoir constitué un lourd fardeau
physique et psychologique pour l'intéressé ».
Enfin, les normes adoptées par
le Comité du Conseil de l’Europe
pour la prévention de la torture
(CPT) relèvent d’une part
qu’un régime d’isolement
permanent peut s’assimiler à un
traitement inhumain et dégradant,
d’autre part que tout détenu
a droit à un nombre d’heures
minimales de sommeil (1).
En d’autres lieux, d’aucuns
ont jugé que l’on pouvait
soustraire les « terroristes » à l’interdit
de la torture ou des traitements inhumains
et dégradants et que ceux-ci pouvaient
légitimement être privés
de tout droit. L’histoire abonde
d’exemples de régimes dictatoriaux
ayant eu recours à des prisons
secrètes. Plus près de
nous dans le temps, les geôles
de Guantanamo ou d’Abou Ghraib
ont créé des zones de non-droit
exposant les détenus au déchaînement
de l’arbitraire. Fort heureusement,
nous n’en sommes pas là en
Belgique. Néanmoins, la mise en œuvre
d’un régime d’incarcération
d’exception, et ce, alors qu’aucune
loi ne définit ce régime,
nous paraît introduire une part
importante d’arbitraire au sein
du système judiciaire de notre
pays. Notre démocratie se prévaut
d’être un Etat de droit dans
lequel la loi protège les individus
contre les abus du pouvoir. C’est
pourquoi nous vous demandons, Madame
la Ministre, de garantir à ces
personnes des conditions d’incarcération
qui n’outrepassent pas ce que la
loi prévoit et qui sont conformes
aux engagements internationaux de la
Belgique en matière de sauvegarde
des Droits et Libertés.
Benjamin
Denis (Politologue FUSL)
Plus de deux cents
personnes ont déjà adhéré,
en quelques jours, à
cette lettre ouverte. Vous pouvez le
faire aussi en envoyant un email à Madame
Nadine Rosa-Rosso <rosa-rosso@coditel.net>
Signataires au 30 novembre
2006 :
- Manuel
Abramowicz, Auteur, président
de l'asbl RésistanceS
- Jacques
Aghion, Professeur émérite
ULg
- Gaëlle
Amerijckx, Sociologue
- Karel
Arnaut, Université de Gand
- ASP,
Associazione Solidarietà Proletaria,
Napoli, Italia
- Danielle
Bajomée, Professeur, ULg
- Pascal
Balancier,
- Candice
Barbé, Juriste ULB
- Frédérique
Bartholeyns, Criminologue ULB
- Delphine
Beghin, Observatoire international
des prisons-OIP
- Selma
Bellal, Politologue FUSL
- Mohamed
Benzaouia, Ambassade universelle
- Axel
Bernard, Avocat
- Kenneth
Bertrams, Historien FNRS - ULB
- Jean-Louis
Berwart, Avocat
- Mathieu
Beys, Juriste
- Mathieu
Bietlot, Philosophe et politologue
- Yannick
Bovy, Journaliste
- Emmanuelle
Bribosia, Professeure de droit ULB
- Jean
Bricmont, Professeur de physique à l’UCL
- Didier
Brissa, A contre courant
- Valérie
Brixhe, CNCD
- Jacques
Brouckaert, Délégué syndical,
membre du Comité Exécutif
de la Centrale Générale
du Centre
- Sandra
Cala, Avocate
- Sandrine
Calomme, Assistante ULg
- Yves
Cartuyvels, Professeur de droit FUSL
- Sandrine
Censabella, Psychologue UCL
- Vincent
Chapaux, Politologue ULB
- Julie
Charles, IGEAT ULB
- Jean-Pierre
Chevalier,
- Marie-France
Collard, Réalisatrice, Groupov
- Fabienne
Collette, Chercheur qualifié FNRS
- ULg
- Mathilde
Collin, Virton
- Marie-Françoise
Cordemans, CLEA
- Olivier
Corten, Professeur de droit ULB
- Jean-Michel
D’Hoop, Metteur en scène,
Compagnie Point Zéro
- Bert
De Belder, Coodrinateur Intal
- Ludo
De Brabander, Stafmedewerker Vzw Vrede
- Marie-Pierre
de Buisseret, Juriste Siréas
- Simon
Pierre De Coster, Professeur à l’HIECS
- Anne
De Goes, Architecte CRU
- Bruno
de Mathelin,
- Rita
De Meulemeester, ULB
- Wim
De Neuter, Publiciste Anvers
- Gérard
de Sélys, Journaliste
- Arnold
De Spigeleer, Délégué CGSP
enseignement
- Anne
De Villé, Professeur aux FUSL
- Isabelle
De Viron, Avocate
- Jean-Philippe
de Wind, Avocat au nom du syndicat
des Avocats pour la démocratie
- Patrick
Deboosere, VUB
- Dominique
Dehareng, Chargée de recherches
ULg
- Olivier
Delcor,
- Barabara
Delcourt, Professeure de science politique
ULB
- Jacques
Delcuvelerie, Metteur en scène
Groupov
- Céline
Delforge, Députée régionale
bruxelloise Ecolo
- Thierry
Delforge, Délégué syndical
CGSP-enseignement, Bruxelles
- Chloé Deligne,
FNRS - ULB
- Florence
Delmotte, Politologue ULB - FUSL
- Paul
Delmotte, Enseignant IHECS
- Benjamin
Deman, Juriste FGTB
- Valérie
Deman,
- Chris
Den Hond, Journaliste
- Benjamin
Denis, Politologue FUSL
- Samuel
Denis, ULg
- Jean-Marie
Dermagne, Avocat, Bâtonnier de
l’Ordre des avocats du barreau
de Dinant
- Serge
Deruette, Professeur aux FUCAM et à l’UMH
- Guy
Desolre, ULB, Gouverneur adjoint honoraire
du Brabant flamand
- Claude
Devillez, Ancien chargé de recherches
CNRS, Ecole polytechnique de Paris
- Freddy
Dewille, Conseiller communal ADP, Anderlues
- Ghislaine
Dewit,
- Viviane
d'Haeseleer, Membre CFTJ
- Josy
Dubié, Sénateur Ecolo
- François
Dubuisson, Professeur-assistant de
la Faculté de droit ULB
- Dominique
Duchâteau, Conseillère
pédagogique, ULg
- Denis
Duez, Politologue ULB
- Paul-Emile
Dupret, Juriste, Parlement européen,
groupe GUE/NGL, Une Autre Gauche
- Isabelle
Durant, Sénatrice et secrétaire
fédérale Ecolo
- Gaëlle
Dusepulchre, Juriste ULB
- Abou
Jahjah Dyab, Président fédéral
de la Ligue Arabe Européenne
- Isabelle
Erauw, OIP
- Charles,
Etchaezaharreta, Pays Basque
- Pierre
Eyben, Chercheur KUL
- Annick
Ferauge, ATTAC Bruxelles 1
- Daniel
Flinker, Coordinateur du Comité pour
la liberté d'expression et d'association
- Eric
Florence, Chercheur à l'Institut
des Sciences humaines et sociales,
ULg
- Oscar
Flores, Coordination contre les rafles,
les expulsions et pour la régularisation-
CRER
- Céline
Francis, VUB
- Stephan
Galon, Bestendige-permanent syndical,
FGTB Centrale générale
Bruxelles-Vlaams Brabant
- Manon Gary,
Cinéaste
- Gérald
Gaspart,
- Zoé Genot,
Députée fédérale
Ecolo
- Marc
Germain, Université Lille3
- Christian
Gietka,
- Corinne
Gobin, Professeure de sciences politiques
ULB
- Ana
Gonzales, Bibliothécaire
- José Gotovitch,
Professeur d’histoire ULB
- Giovanna
Grassagliata, Informaticienne ULg
- Sonia
Gsir Chercheuse CEDEM, Institut des
Sciences humaines et sociales, ULg
- Suzanne
Guérard, Assistante ULg
- Christine
Guillain, Juriste FUSL
- Jeannine
Hallemans, Oostduinkerke
- Brigitte
Halmes,
- Sophie
Heine, Politologue FNRS - ULB
- Valentin
Henkinbrant, Avocat
- Ludovic
Hennebel, Juriste ULB
- Karine
Hérion, Enseignante
- Denis
Horman, Journaliste
- François
Houtart, Professeur émérite à l’UCL
, directeur du CETRI
- Olivier
Hubert, Chercheur au Grap ULB
- Gaëlle
Hubert, Sociologue FUSL
- ICAD-France,
Comité International contre
les Disparitions
- Patrick
Italiano, Sociologue, Assistant ULg
- Marc
Jacquemain, Professeur de sociologie
ULg
- David
Jamar, ULB
- Jean-François
Jamoye, Ingénieur de recherches
ULg
- Séverine
Janssen, Chercheuse ULB
- Kattie
Jeison, ICAD-France
- Nathalie
Jouant, Juriste ULB - IEE
- Marithe
Jouniaux,
- Mireille
Jourdan,
- Mireille
Jourdan, Avocate
- Emmanuelle
Klimis, Politologue FUSL
- Hugo
Klinkenberg, Journaliste, Assistant
ULg
- Jean-Marie
Klinkenberg, Professeur sémiotique
et rhétorique, ULg
- Annie
Lacroix-Riz, Professeure d’Histoire
Université de Paris 7
- Anne
Lagerwall, Juriste ULB
- Manuel
Lambert, LDH
- Patrice
Lambert ,
- David
Lannoy, Jeunesses syndicales FGTB
- Carol
Laurent,
- Laurent
Leemans,
- Laurent
Leemans, Musicien
- Frans
Leens, ATTAC Bruxelles
- André Lefèvre,
Membre d'Attac Liège
- Catherine
Lemaître, Coordinatrice Ecolo-J
- Phil Lemoine,
Aède
- Vincent
Letellier, Syndicat des avocats pour
la démocratie
- Paul
Lootens, Secrétaire Fédéral
de la Centrale Générale
FGTB
- Julie
Maenaut, Juriste SIREAS
- Anne
Maesschalk, Avocate-SAD
- Corinne
Malchair,
- Ural
Manço, Sociologue FUSL
- Vicente
Mansilla y Capilla, Délégué syndical
Setca - AGC
- Christophe
Marchand, Avocat
- François
Marenne, Chômeur et citoyen actif,
Liège
- Yves
Martens, Animateur du Collectif Solidarité contre
l'exclusion
- Sylvain
Martin, Aspirant FNRS - ULg
- Xavier
May, IGEAT
- Nicole
Mayer, ULB
- Aude
Merlin, Politologue ULB
- Peter
Mertens, PTB
- Thierry
Meulemans, Professeur de Neuropsychologie
ULg
- Sandrine
Meunier, Psychologue-somatothérapeute
- Christine
Mirété ,
- Boukhriss
Moez, Comédien-metteur en scène
- Céline
Moreau, Etudiants FGTB
- Marie-Louise
Moreau, UMH
- Anne
Morelli, Professeure d’histoire
ULB
- Joëlle
Moulin, Brugelette
- Patricia
Naftali, Juriste ULB
- Jean-Marc
Nollet, Député fédéral
et chef de groupe Ecolo
- Gisèle
Oleffe, Pensionnée
- Sylvie
Olivier, Architecte CRU
- Nouria
Ouali, ULB
- Valérie
Paci, OIP
- Christine
Pagnoulle, Professeure ULg
- Carolina
Palma, Psychologue FNRS - UCL
- Jorge
Palma, Assistant ULg
- David
Paternotte, Politologue FNRS - ULB
- Olivier
Paye, Professeur de science politique
FUSL
- David
Pestiau, Rédacteur en chef de
l’hebdomadaire Solidaire
- Jean
Pestieau, Professeur à l’UCL
- Fabienne
Petiberghein, Déléguée
syndicale CGSP secteur Ministères
- Myriam
Philippe, Athénée Royal
d’Arlon
- Julien
Pieret, Juriste LDH
- Pascal
Piette, ULB
- Arnaud
Pinxteren, Coordinateur Ecolo-J
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Platteau, Arras, France
- Philippe
Plumhans,
- Stéphane
Poellaer,
- Stéphane
Poellaer,
- Marcel
Poellaer,
- Johanne
Poirier, Juriste ULB
- Serge
Poliart, Artiste peintre
- Corinne
Poncin, Avocate et juge suppléante
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Ponette,
- Daniel
Puissant, Vice-président d'Attac
Liège, délégué syndical à l'Union
nationale des services publics, finances.
- Jean
Reggers, Psychologue, Maître
de conférences ULg
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Reghem,
- Eric
Remacle, Professeur de science politique
ULB
- Patrick
Resier, CNE - ULB
- Ataulfo
Riera, Rédacteur au mensuel
La Gauche
- Marie-Françoise
Rigaux, Professeur de droit constitutionnel
FUSL
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Robeyns, Isagoria
- Juan
Romero,
- Nadine
Rosa-Rosso, Enseignante, Une Autre
Gauche
- Fabian
Rouette, Artiste plasticien
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Sacco, Politologue ULB
- Iuccia
Saponara,
- Mauro
Sbolgi, Sireas
- Annemie
Schaus, Professeur de droit ULB, Syndicat
des avocats pour la démocratie
- François
Schreuer, Liège
- Jean-Louis
Siroux, UCL
- Gilles
Smedts, Porte-parole du Parti Humaniste
- Olivier
Starquit, Amis du Monde Diplomatique
Liège
- Isabelle
Stengers, Professeure de philosophie
ULB
- Annick
Stevens, Professeure de philosophie
ULg
- Sophie
Stoffel, Politologue ULB
- Eric
Therer, Avocat
- Elise
Thiry, Assistante sociale
- Sam
Touzani, Comédien
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Umay, Casa Nicaragua Liège
- Paul
Van den Berghe, Coördinator interculturele
werking GC De Pianofabriek
- Jonathan
Van den Borre, Avocat SAD
- Benoît
Van der Meerschen, Président
de la LDH
- Tania
Van Loon,
- Philippe
Van Parijs, Professeur de philosophie
UCL
- Alain
Van Praet, Délégué CSC
- Transcom
- Dan
Van Raemdonck, Professeur ULB et Président
d’honneur de la LDH
- Yannick
Vanderborght, Professeur de science
politique FUSL
- Raymond
Vandormael,
- Tania
Vanloon,
- Suzanne
Veldeman, Bruxelles
- Luk
Vervaet, Éducateur aux prisons
- Pascale
Vielle, Professeure de droit à l’UCL
- Renaud
Vivien, CADTM
- Jan
Vromman, Cinéaste
- Grégoire
Wallenborn, IGEAT - ULB
- Lorne
Walters, Chercheur indépendant
- Christophe
Wasinski, Politologue FUNDP-ULB
- Muriel
Wiliquet, Sociologue, membre d'Attac
Liège
- Nathalie
Zaccaï-Reyners, Professeur de
philosophie ULB
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